La musique traditionnelle du Kurdistan pourrait se définir comme la somme du fond mésopotamien et des multiples influences qui l'ont patiemment modelée. Le maqam des Arabes et des Turcs, les dastgah persans y ont naturellement oeuvré, l'ont enrichie, dans une démarche, d'ailleurs, d'échange réciproque.

Sur le plan des échelles musicales, du rythme, peu de choses distinguent la musique kurde d'Iran, de la musique iranienne, par exemple. Les répertoires turcs et kurdes ont adapté aux mélodies de l'un les textes de l'autre et inversement.

Pourtant, la musique kurde résonne avec une énergie bien particulière. Une force, une rage, souvent un désespoir poignant l'imprègnent. Les chants de village, à l'image des danses, piétinent sauvagement un sol qui est au centre même de l'âme kurde. Dans les dengbej, les chants de barde, le chanteur atteint des sommets d'expression par une utilisation de la voix proche de la saeta andalouse, par un engagement total dans un acte musical et civique.

 

 

 

Des artistes tels Shivan Perwer, les frères Kamkar, Dilshad, Bese, ont réussi à donner à cette musique une audience internationale.

Les frères Akyuz, avec le groupe Azadî, évoluent dans le sillage de ces étoiles, poètes et citoyens d'un territoire terriblement imaginaire.

Est-il si étonnant qu'une musique portée à ce point au métissage intéresse des musiciens occidentaux ?

Judith Lorach et Pierre Blanchut, portant un véritable intérêt à cette musique, se sont patiemment fondus dans son répertoire, y apportant leur goût pour l'arrangement et l'instrumentation, leur sens des nuances, leur passion.

Ce métissage respecte l'esprit de la musique kurde et en atteste la vigueur.

Yüksel Akyüz
Erdal Akyüz
Pierre Blanchut
Saz
Santur
Daf
Zarb
Davul
 
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